le pebble core est parfait pour courir

les montres connectées vont-elles gagner le poignet des sportifs?

Cette semaine, une petite réflexion sur les montres connectées et les activités sportives.

au sommaire :

le secteur du sport y a cru dès le début

Si les consommateurs restent encore sceptiques sur l’utilisation des montres connectées, les équipementiers et les entreprises comme Runkeeper ou Runtastic se sont jetés directement dans le bain des montres connectés.

Prenons les 5 premières applications de sports en nombre d’actifs (chiffres monde) :

  • Runkeeper : 40 millions d’actifs mensuels
  • Nike+ : 28 millions
  • Runtastic : 25 millions
  • Endomondo : 20 millions
  • Strava : 1 million


infographie-compatibilite smartwatch application running

Ces 5 applications sont disponibles sur au moins une plate-forme de montre connectée (Watch OS, Android Wear, Pebble). Et la plupart le sont depuis le début !

Les GAFA et les constructeurs ont compris également depuis le début que suivre sa performance sportive faisait partie des besoins des consommateurs et que la montre connectée était parfaite en théorie pour cela :

  • l’Apple Watch d’entrée de gamme s’appelle Apple Watch Sport. Elle dispose par défaut d’une application de suivi de l’activité physique
  • Sony a sortie il y a quelques mois la première montre connectée sous Android Wear disposant d’un GPS. Une fonctionnalité que les Runners apprécieront
  • Motorola a sorti une version « Sport » de sa Moto 360. Cette dernière dispose par défaut d’une application de monitoring de l’activité physique
  • La future Pebble 2 et Pebble Time 2 proposent un capteur de fréquence cardiaque. Mais aussi d’une application spécifique pour l’activité physique

Plus d’infos :
« infographie comparative des applications de running »

Une expérience pas si confortable que ça

Les montres connectées offre des prestations satisfaisantes pour les notifications. On ne peut pas encore en dire autant des montres connectées et du sport.

Le diable est dans les détails et l’expérience utilisateur se voit gâchée par certains éléments :

  • les écrans (hormis pour la Pebble) sont pour la plupart pas assez contrastés pour offrir une bonne visibilité en plein soleil
  • le tactile n’est pas le mode d’interaction le plus aisé. Les vrais sportifs transpirent 😉 Y compris au niveau des doigts. Des boutons, c’est mieux.
  • les montres connectées sont pour la plupart dépourvues de GPS ce qui oblige à prendre son smartphone avec soi pendant l’entraînement
  • certaines sont riches en nombre de capteurs disponibles mais ne laissent pas les autres applications les utiliser. Exemple : impossible aujourd’hui d’utiliser le capteur de fréquence cardiaque de l’Apple Watch pour nourrir les statistiques d’activité de Runkeeper par exemple (ca marche avec Nike + cependant). C’est dommage.

En résumé, la montre connectée veut tout faire mais manque encore de maturité pour proposer une bonne expérience dans les activités sportives même si ça peut suffire dans un premier temps aux sportifs du dimanche.

Les historiques tel que TomTom et les constructeurs de trackers d’activité l’ont bien compris et peu à peu les frontières s’effacent entre trackers type Fitbit / montres GPS / montres connectées.

Plus d’infos :
« courir avec l’apple watch, ça se mérite »

Ils veulent tous devenir smart

Microsoft en lançant son Microsoft Band (pour l’instant un succès d’estime) et Samsung avec son Gear Fit ont lancé un mouvement.


microsoft-band

Les trackers d’activité qui se contentaient jusqu’en 2015 de proposer un simple podomètre, proposent aujourd’hui pour les modèles moyen de gamme :

  • le suivi du rythme cardiaque
  • le suivi du sommeil
  • les alarmes silencieuses
  • le nombre d’étages gravis
  • un écran rudimentaire pour avoir accès directement aux statistiques sans ouvrir son téléphone

La meilleure illustration de cette évolution est celle de Fitbit avec son Fitbit charge HR disponible pour 120€ sur le net.


Bracelet pour l'activité et la fréquence cardiaque Fitbit Charge HR™

En 2016, les fonctions des trackers d’activités se rapprochent de celle d’une smartwatch, l’écosystème applicatif en moins.

Illustration avec le Microsoft Band qui propose plus d’une dizaine de capteurs : du classique comme le podomètre, et du moins classique comme le cardio (même système que le Fitbit Charge HR), l’accéléromètre, le gyroscope, la boussole voire de l’exceptionnel comme le GPS, un capteur de température de peau ou d’UV.

Il propose également des fonctions liées à la productivité :

  • notifications des emails
  • notifications de votre agenda
  • alarme, timer etc…
  • et pour les propriétaires de mobiles sous Windows Phone 8.1, la possibilité d’utiliser Cortana, l’assistant vocal de Microsoft

Mais aussi des notifications Facebook, Twitter et SMS.

Fitbit également avec son Blaze propose plus qu’un simple tracker d’activité et a d’ailleurs la forme d’une smartwatch.

Les trackers premium aux alentours de 200€, un segment qui n’existait pratiquement pas en 2015, commencent donc à empiéter sur le positionnement des smartwatchs avec une porte d’entrée différente, celle du sport.

De leur côté, les fabricants de montres GPS comme TomTom rajoutent de l’intelligence dans leur montre également.

Dernier exemple en date, la TomTom Runner 2 qui proposera bientôt (c’est ce que promet le constructeur) les notifications du smartphone sur sa montre GPS.


entrainement-tomtom

La TomTom Runner 2 permet également de s’affranchir du smartphone pour écouter de la musique, la montre disposant d’un lecteur MP3 bluetooth.

Ces montres adressent également de plus en plus de sport comme le golf par exemple.

Plus d’infos :
« test de la TomTom Runner 2 »
« le microsoft band : un bon bracelet GPS pour courir ? »

La prochaine étape : l’indépendance totale vis-à-vis du smartphone

La valeur ajoutée des smartwatch vis-à-vis des trackers d’activité et des montres GPS est leur positionnement tout-en-un rendu possible par leur eco-système applicatif.

Nul ne doute que les constructeurs travaillent à l’amélioration de l’expérience pendant les activités sportives, l’idéal étant de devenir totalement indépendant de son smartphone pour se balader uniquement avec sa smartwatch et éviter les poches pleines ou le sac à dos envahissant.

Cela nécessite donc une connexion.

Certains constructeurs comme LG ou Samsung commencent à proposer des montres connectées 4G.

Dans le même ordre d’idée, Pebble est en train de financer grâce à KickStarter son Pebble Core à destination des runners. Un petit module type «ipod shuffle » proposant le GPS, la musique et la connexion 3G pour appeler quelqu’un en cas de problème (malaise ou autre).

le pebble core est parfait pour courir

Mais cette seule indépendance en termes de connexion ne suffit pas.

La smartwatch doit aussi remplacer le porte-monnaie, les clés de la maison, le smartphone donc, les pièces d’identité, le titre de transports etc… pour réellement devenir indispensable aux activités sportives et gagner si ce n’est le coeur, en tous cas, le poignet des sportifs.

P.S :

et la donnée dans tout ça ? Le récent scandale autour de l’application Runkpeer nous rappelle la sensibilité des consommateurs sur l’utilisation de leurs données. Les smartwatch permettent de suivre encore plus précisément et plus en profondeur les individus (leurs émotions via l’activité cardiaque est un bon exemple). Cela peut être perçu comme un frein à l’utilisation. En tout cas la transparence et la pédagogie sont absolument nécessaires.

Certains acteurs cependant comme Running Heroes, utilisent les données pour proposer des bons plans à ses utilisateurs et vendre aux annonceurs une audience qualifiée. Plus vous courez, plus vous gagnez des réductions. C’est une façon maline de valoriser avec l’accord du consommateur les données d’usages des runners avec une vraie contrepartie.

plus d’infos :
« Interview : « Running Heroes va aussi résompensez votre activités quotidienne »

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